Prises de position

Argumentaire pour la votation sur le règlement sur la réclame du 18 juin 2023

OUI à un règlement sur la réclame adapté à notre époque !

  • Le règlement sur la réclame est vieux d’une vingtaine d’années. Il est important qu’il soit actualisé, notamment pour tenir compte des nouvelles formes de publicité (p. ex. écrans publicitaires animés).
  • Le règlement révisé perpétue une pratique d’autorisation qui a fait ses preuves par le passé.
  • Il permet de préserver l’environnement, la qualité de vie et la sécurité routière, par exemple en permettant aux autorités de fixer des règles concernant l’éclairage des publicités.
  • Il garantit que la publicité tienne compte du principe de bilinguisme, central dans l’identité biennoise.

Fières et fiers d’être bilingues !

  • Le bilinguisme fait partie de l’identité de Bienne. Nous vivons le bilinguisme au quotidien et nous en sommes fières et fiers. Il est normal que les annonceurs qui souhaitent afficher leurs publicités à Bienne respectent ce principe.
  • Le bilinguisme est ancré dans la Constitution bernoise. L’administration biennoise, les médias locaux, la politique et le sport à Bienne sont bilingues. Les PME et entreprises locales font de grands efforts au quotidien pour faire vivre le bilinguisme. Pourquoi la publicité devrait-elle faire exception?
  • Le bilinguisme est un atout majeur pour notre ville. Mais il ne tombe pas du ciel : certaines règles sont nécessaires pour assurer un environnement linguistique équilibré entre l’allemand et le français.
  • Cette votation est l’occasion de montrer que nous tenons à notre bilinguisme, pas seulement dans les mots, mais aussi dans les faits.

Règlement sur la réclame : de quoi parle-t-on au juste?

  • Le règlement sur la réclame s’applique uniquement aux réclames soumises à l’obtention d’un permis de construire. Cela concerne essentiellement les grands panneaux d’affichage de type SGA/APG ainsi que les enseignes d’entreprises et les réclames pour compte propre.
  • Les publicités pour événements culturels ou les affiches électorales, ainsi que les panneaux d’affichage mobiles installés en ville sont de nature temporaire et ne sont pas concernés par le règlement.
  • Un recensement réalisé le 29 mai par le PSR au centre-ville montre que la grande majorité des panneaux d’affichage concernés par ce règlement (environ 90%) sont utilisés par des entreprises n’ayant pas leur siège à Bienne. Seulement 23% des affiches APG/SGA sont en français ou bilingues. C’est loin de la part réelle de francophones à Bienne (43%). (Nombre d’affiches examinées : 204)
  • Les réclames des acteurs économiques et culturels locaux respectent déjà largement le bilinguisme.

OUI à une vision pragmatique du bilinguisme

  • A Bienne, nous avons une vision pragmatique du bilinguisme. Nous voulons deux communautés linguistiques fortes, qui cohabitent et se complètent. Nous voulons que les francophones et les germanophones se sentent chez eux et reconnus, que les deux langues soient présentes de manière équilibrée dans l’espace public.
  • Les autorités biennoises l’ont assuré à plusieurs reprises : cette vision pragmatique sera également appliquée pour le règlement sur la publicité.
  • Il y aura une marge de manœuvre dans l’application du règlement sur la réclame. Les annonceurs ne seront pas contraints de créer de nouvelles affiches entièrement bilingues ou de traduire chaque phrase. Des campagnes 50% allemand et 50% français ou des formulations de type “ouvert le Sonntag” respectent aussi le bilinguisme.
  • Il est faux d'affirmer que des formulations telles que "Ici c'est Bienne" ou "jamón ibérico" seront interdites.
  • Le canton de Berne a estimé que le projet de règlement était conforme au principe de bilinguisme prévu dans la constitution cantonale.

Les gros annonceurs doivent respecter notre bilinguisme !

  • Les grands annonceurs estiment que le principe du bilinguisme dans la réclame constituerait une atteinte à la liberté économique garantie par la Constitution. Ils omettent néanmoins trois éléments importants :
  • Premièrement, le principe de respect des langues nationales figure aussi dans la Constitution fédérale et le bilinguisme est ancré dans la Constitution bernoise.
  • Deuxièmement, la liberté économique dans la publicité n’est pas absolue : des restrictions sont tolérées (p. ex. limitation de la publicité pour le tabac).
  • Troisièmement, accepter que les grands annonceurs zurichois s’affranchissent des règles du bilinguisme, c’est faire un pied de nez aux acteurs économiques et culturels locaux, qui font de grands efforts pour respecter le bilinguisme au quotidien. C’est tolérer une importante distorsion de la concurrence.
  • A noter que le canton de Berne a estimé que le projet de règlement était conforme à la Constitution cantonale.
  • Ce règlement est une opportunité, pour les entreprises nationales, de questionner leur rapport au bilinguisme, très important pour Bienne.

Substance 2030

Dans le cadre du paquet d'économies "Substance 2030", les groupements politiques PS-PSR,
Vert·e·s, PdA, JUSO, Passerelle ont rédigé une Résolution commune que vous pouvez retrouver ici.

AGGLOlac

Lors de son assemblée générale du 28 janvier 2021, le PS Biel/Bienne a présenté une prise de position globale concernant le projet Agglolac, avec 8 revendications. Retrouvez celle-ci ici.

Branche Ouest de l'A5 - prise de position du PSR de Bienne quant à la planification d'accompagnement urbanistique des villes de Bienne et Nidau

Le Parti socialiste romand de Bienne (PSR) remercie les autorités biennoises et nidowiennes pour leurs travaux effectués dans le cadre de la planification d’accompagnement urbanistique de la branche ouest de l’A5 et a le plaisir de leur remettre ses réflexions ci-dessous divisées en plusieurs thématiques.

Le PSR Bienne n’est dans le fond pas opposé au projet autoroutier et à l’aménagement urbanistique proposé. Il s’agit d’un projet d’envergure pour les générations futures, il est alors de notre devoir de réfléchir aux conséquences qu’il produira et d’éviter au mieux les effets néfastes qui en résulteraient du point de vue sociologique, environnemental, écologique et économique. De plus, selon les récentes statistiques, la population de l’agglomération biennoise augmentera dans les vingt prochaines années, ceci engendrera inévitablement une augmentation de véhicules. Avons-nous pensé à l’impact de cette situation sur le réchauffement climatique ?

Le PSR pose de nombreuses questions dans cette prise de position car il veut être certain que la mise en place du contournement ainsi que l’aménagement urbanistique y afférent soit une réelle plus- value pour la ville et n’affecte pas la qualité de vie des Biennoises et des Biennois. Enfin, si nous concevons qu’un aménagement urbain est nécessaire dans le cadre de la construction du contournement autoroutier, il nous paraît primordial de développer et d’assurer des voies pour la mobilité douce ainsi que des infrastructures supplémentaires pour les transports en commun. Bienne a une situation idéale pour favoriser la mobilité douce : ville plate, assez concentrée, des distances raisonnables. Il est urgent aujourd’hui de désengorger le centre-ville du trafic routier. Un bon réseau cyclable serait un avantage pour tous les usagers de la route, y compris les automobilistes. C’est pourquoi le PSR demande qu’un réseau de pistes cyclables sûres et efficaces sur tout le territoire biennois soit réalisé.

Processus démocratique

  • Le projet autoroutier, par sa présence dans les quartiers et au centre-ville, modifiera profondément le visage urbain de l’agglomération biennoise, et cela de manière irréversible. Les autorités biennoises et nidowiennes, cantonales ou nationales ne pourraient-elles pas envisager de demander l’avis des citoyennes et citoyens de l’agglomération biennoise, par votation populaire ?
  • Cette consultation sur le plan d’accompagnement est soumise à la population alors que les plans définitifs de l’autoroute ne seront pas publiés avant avril 2017. Comment pouvons- nous prendre position sans connaitre toutes les informations nécessaires ?

Période de construction

  • La construction de l’autoroute engendrera des nuisances très importantes, notamment aux niveaux des plans d’accès, du trafic (arrivant de Neuchâtel et de Berne), de la pollution sonore et de l’air. Quelles mesures seront prises pour réduire ces différentes nuisances ? Nous n’avons actuellement aucune information à ce sujet.
  • Comment sera redirigé le trafic arrivant de Neuchâtel et de Berne ?
  • Nous n’avons également aucune information concernant la planification des travaux.
  • Comment sera organisé le calendrier des constructions ?
  • Quelles seront les conséquences d’un retardement des travaux pour l’agglomération
  • biennoise ? Quelles mesures sont-elles prévues si les travaux sont retardés ?
  • Où seront placées les zones d’entreposage du matériel de construction durant les travaux ?
  • Comment compte-t-on assurer l’accessibilité du bord du lac ?

Finances

  • Comment seront répartis les coûts des mesures d’accompagnement entre les communes, le canton et la Confédération ?

  • Au total, combien coûtera l’intégralité de ce projet autoroutier aux communes de Bienne et de Nidau?

  • Qu’en est-il en cas de d’un dépassement de budget ? Comment la facture sera-t-elle répartie

Mesures d’accompagnement

  •  Les situations financières et politiques peuvent considérablement évoluer en 20 à 30 ans. Quelles sont les garanties que nous obtiendrons des mesures d’accompagnement ?

  •  Existe-t-il en Suisse des exemples récents où plusieurs jonctions autoroutières débouchent en plein centre-ville ? Si oui, quelles ont été les conséquences sur la qualité urbaine du centre-ville ? Quels aménagements ont été prévus par les autorités pour pallier à ces conséquences ? Ces aménagements ont-ils été efficaces ? 

Quartier de la gare

  •  Le plan d’accompagnement prévoit de bâtir des logements et des bureaux dans le quartier de la gare. Mais que se passera-t-il si des propriétaires ne veulent pas vendre leur terrain ou si aucun investisseur ne se présente ?
  • La ville peut-elle nous assurer que la mixité sociale sera garantie par la construction de nouveaux logements ?

  • La ville a-t-elle prévu un pourcentage de bâtiments en coopérative ou les propriétaires immobiliers seront-ils tenus de mettre aussi sur le marché une part définie d'appartements à loyers modérés ?

  • Les nouveaux bâtiments se trouveront à proximité du gigantesque giratoire de la jonction de la gare. Les autorités pensent-elles que des gens seront prêts à habiter ou travailler dans un tel environnement ?

  •   La jonction de la gare risque fortement d’augmenter le trafic sur la place Veresius :
    • Les plans d’accompagnement seront-ils vraiment capables de maintenir une bonne qualité urbaine dans ce quartier dense du centre-ville ?
    • Y a-t-il un risque que les files d’attente à la sortie de l’autoroute engendrent des embouteillages sur l’autoroute ?

Weidteile

  • La ville peut-elle nous assurer que la mixité sociale sera garantie par la construction de nouveaux logements ?

  • La ville a-t-elle prévu un pourcentage de bâtiments en coopérative ou les propriétaires immobiliers seront-ils tenus de mettre aussi sur le marché une part définie d'appartements à loyers modérés ?

  • Que se passera-t-il si aucun investisseur n’est intéressé à construire contre le mur de 2m 50 qui remplacera la route de Berne ?

    Faubourg du lac

  • Un des plus grands problèmes du trafic biennois se trouve au Faubourg du Lac. Est-ce que l’axe ouest permettra d’y améliorer significativement le trafic ?

  • Quelles seront les mesures dissuasives mises en place pour éviter de traverser la ville entre le Faubourg du Lac et la Rue de Boujean ?

  • Le plan d’accompagnement envisage de valoriser le Krautkuchen en y aménageant un « parc vert ». Cependant la sortie de l’autoroute occupera une grande surface de cette zone. Quelle valeur aura ce « parc vert » ?

Mobilité

  • Selon le modèle des transports du canton de Berne, la part du trafic intra-urbain à Bienne s’élevait à 32% en 2012, celle du trafic de destination et d’origine à 27% chacune et celle du trafic de transit à 14%. Avec le contournement de Bienne, les parts s’élèveront respectivement à 26% pour le trafic intra-urbain, 28% pour le trafic de destination et d’origine et 18% pour le trafic de transit. Au final, la réduction du trafic interne sera donc relativement faible, surtout que ce projet autoroutier sera l’un des plus chers de la Suisse. Que pensent les autorités d’un tel rapport coût-utilité ?

  • Selon le comité « Axe ouest: pas comme ça! », Le contournement ouest engendrera une charge de trafic supplémentaire dans plusieurs rues importantes de Bienne, telles que le Faubourg du lac, la Rue Heilmann ou la Rue de Morat. Quelles informations possèdent les autorités communales et cantonales ?

  • Nous avons constaté qu’aucun parking n’a été prévu aux alentours des jonctions autoroutières. Ne serait-il pas judicieux d’en placer à ces endroits avec des dessertes de transports publics afin de promouvoir une ville « sans voiture » ?

  • Plusieurs exemples suisses, tels que le tunnel du Baregg, démontrent qu’un agrandissement des infrastructures routières peut générer du trafic supplémentaire. Dans d’autres cas, les embouteillages ne sont pas supprimés, mais juste déplacés. Ces risques sont-ils pris en compte dans ce projet autoroutier? Ce projet autoroutier va-t-il vraiment diminuer significativement le trafic dans l’agglomération biennoise ? Ou au contraire risque-t-il de l’augmenter ?

  • Les aménagements prévus favoriseront-ils suffisamment l’utilisation de la mobilité douce et des transports publics, afin qu’un transfert modal s’effectue pour les trajets internes ?

  • L’autoroute A5 se transformera en une route à deux voies à la hauteur de Tüscherz. Quelles seront les conséquences d’un tel changement ? Des mesures sont-elles prévues et si ou lesquelles ?

Protection du climat et de l’environnement

  • Le Conseil national a récemment approuvé l'accord de Paris sur le climat. La Suisse doit donc réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50% par rapport à 1990 et cela d’ici 2030. En Suisse, les transports émettent actuellement un tiers des émissions de CO2, dont 66% viennent des voitures, 5% des camionnettes et 11% des camions. Dans ce contexte, les autorités communales, cantonales et fédérales, jugent-elles ce projet autoroutier adéquat avec les objectifs climatiques de la Suisse ?
  • Quels impacts aura ce contournement (y compris sa construction) sur la qualité de l’air et sur la qualité sonore de l’agglomération biennoise ?
  • La population et le nombre de véhicules vont probablement augmenter ces prochaines décennies. Les autorités prennent-elles ces augmentations en compte dans le cadre des objectifs climatiques de la Suisse ? 
  • Ce projet autoroutier est-il compatible avec le label « Cité de l’énergie » dont bénéficient les communes de Bienne et de Nidau ?

Le PSR Bienne vous remercie pour l'attention portée aux nombreuses questions et se réjouit de prendre connaissance de la suite du projet.